Respecter les valeurs

07.12.2022

Il y a près de trois mois la Suisse a voté au sujet de l’initiative sur l’élevage intensif.

On connaîtle résultat, deux tiers des votants ont dit non à ce projet qu’ils ont donc coulé. «Jusqu’ici tout va bien», aurait-on tendance à dire dans la branche carnée. Mais en y regardant de plus près on constate qu’il reste néanmoins quelques problèmes. Les canton-villes ont enregistré un nombre nettement supérieur de oui que la moyenne suisse, et certains ont même carrément accepté ce projet, à l’exemple de Bâle-Ville. Une chose est sûre: le prochain projet qui cherchera à mettre de nouveaux obstacles sur le chemin de la branche carnée viendra, de sorte que les personnes ou organes qui s’engagent en faveur de celle-ci sont d’autant plus importants. Nous avons absolument besoin d’un travail de lobbying permanent.

Certes, le début de la nouvelle année ne nous annonce que peu de modifications ou adaptations au niveau de la loi qui auraient une influence directe pour les entreprises de la branche carnée. Il s’agit néanmoins de rester vigilants, car les employeurs de cette branche comptent pour beaucoup. Il n’y a pas que l’important aliment qu’est la viande qu’ils proposent, mais aussi des places de travail et par là même des moyens de subsistance dans toutes les régions de Suisse, ou encore des places de formation et par conséquent des perspectives d’avenir pour les jeunes. Sans oublier les impôts qu’ils versent à l’État, générant ainsi pour ce dernier une capacité financière qu’il peut dépenser «en son âme et conscience». À eux seuls ces points – mais il y a encore de nombreux arguments – prouvent que les entreprises de la branche carnée veulent plus que juste «se faire de l’argent en nuisant à la santé».

Mais il nous faut absolument soigner notre image! «Fais quelque chose de bien, et fais-le savoir!» dit-on généralement. On oublie bien trop souvent la deuxième partie de ce dicton et cela par modestie, une vertu très suisse, en tout cas dans la branche carnée. Sommes-nous pleinement conscients de la responsabilité que les cheffes et chefs d’entreprises de cette branche assument chaque jour et pour laquelle elles et ils s’engagent? L’année prochaine aussi, ou lorsque s’annoncera le prochain défi pour le secteur de la viande! C’est donc dans cette perspective que nous vous souhaitons de bonnes affaires pour les fêtes de fin d’année et beaucoup d’énergie pour l’année à venir.

Bruno Eisenhut (lz)
Rédacteur